Comme on dit : un dessin vaut mille mots ! Et quelques mots peuvent aussi aider à dessiner.  Savez-vous ce que l’on appelle le don pour le dessin ? Je me suis posée la question comme vous peut être ?

Le don existe t-il alors ?

Voilà ce que j’appelle le don en dessin :

– C’est la faculté de savoir observer d’une certaine façon.

– C’est éviter les pièges dans lesquels on tombe facilement, comme pour les illusions d’optique.

– C’est analyser ce que l’on voit comme si on étudiait une carte : s’orienter, mesurer les distances.

– c’est simple comme un jeu de piste : si vous avez les bons indices, vous saurez dessiner.

Comment réussir à dessiner ?

Quand j’ai commencé à dessiner j’étais loin d’être la future Picasso. J’ai appris en suivant des cours mais c’est seule face à mes feuilles que j’ai passé des heures infinies à faire et refaire mes dessins. Mais je restais incapable de faire un portrait ressemblant d’après modèle vivant.

Plus tard, (il y a 20 ans), quand j’ai commencé à enseigner, poussée par le plaisir de transmettre ma passion, je pensais comme beaucoup, qu’il y avait des personnes prédisposées. Et oui le mythe du don ! Je transmettais les notions académiques que l’on m’avait enseignées : les volumes, la perspective, les valeurs. Oui mais voilà, je remarquais que certaines personnes avaient naturellement un bon coup d’œil et donc un bon coup de crayon. D’autres, moins à l’aise, se décourageaient et étaient sur le point de renoncer à dessiner pour toujours.

Alors c’est pour ces personnes que j’ai décidé de tout mettre en oeuvre pour les aider à réussir. J’ai analysé les difficultés et les blocages de mes élèves. J’ai lu des ouvrages de neurosciences et de psychologie cognitive. Parfois j’ y ai découvert des pépites. Le plus incroyable est que j’ai découvert des activités efficaces que pratiquent les enfants de 5 à 6 ans en maternelle. Des mécanismes d’apprentissage si simples, mais pourtant délaissés dès l’âge de 7 ans. Et j’ai juste appliqué ces principes et créer des activités visuelles et graphiques.

Et ce qui devait arriver est arrivé : j‘ai moi même réussi à faire des portraits devant modèles vivants en quelques minutes. Puis ce sont les personnes les plus découragées qui venaient à mes cours qui faisaient le plus de progrès.

Et vous qu’aimeriez-vous dessiner ?

  • Pouvoir dessiner plus rapidement en extérieur savoir synthétiser un paysage, faire des croquis aux bonnes proportions et des portraits sans galérer ?
  • Etre plus sûr, avoir un trait plus affirmé sans hésitation ?
  • Acquérir une assurance afin d’être plus rapide, juste et fluide dans les croquis et dessins ?

Mais vous doutez de vos capacités ? Vous aimeriez faire plus que des dessins approximatifs ? Vous n’avez pas progresser depuis longtemps, voire depuis votre enfance ?

Je comprends vos doutes, laissez-moi alors vous raconter l’histoire de Lola :

Mercredi dernier pendant mon cours de dessin pour enfants ( 7-12 ans), alors que certains s’adonnent au dessin en silence, concentrés sur leur carnet, d’autres bavardent et s’amusent. Oui, ce sont des enfants, ils aiment rigoler et je veille quand même à ce qu’ils avancent.

Je vais vous parler de Lola, toujours de bonne humeur et prête à amuser ses camarades. Elle progresse un peu moins vite surtout que le reste du groupe se lance dans des sujets plus complexes maintenant que nous avons abordé la deuxième partie de l’année scolaire. Je respecte chaque enfant et veille à ce qu’il se sente bien. Et mercredi, Lola d’un coup a dit  » J’en ai marre de dessiner comme un enfant en CP ».

Et là ça m’a fait tilt !! Oui Je sais de quoi elle parle. Et c’est tout à fait banal, mais c’est là que réside une certaine douleur chez certains. Et c’est ce qui peut expliquer pourquoi Lola est dissipée pendant les cours de dessin. Ce qu’elle exprime est le fait de mesurer l’écart entre ce qu’elle souhaite dessiner et ses dessins. Ensuite elle pourrait se décourager définitivement.

Vous savez qu’il n’y a pas d’âge pour ressentir la même chose que Lola. Si on a ce sentiment enfant, on peut le garder toute sa vie. Ce qui se passe, c’est que bien sur on laisse tomber le dessin car à quoi bon insister dans une activité qui nous confronte toujours à l’échec.

Seulement voilà, Lola a la chance d’avoir été entendue. Ce que je fais pendant mes cours et surtout en début d’année ou quand un nouvel élève arrive, c’est que je passe du temps à faire tomber certaines croyances du genre :

« C’est dur, jamais je n’y arriverai »

« Je suis nul, déjà tout petit, je voyais bien que je n’y arrivais pas »

Ensuite, je révèle et je fais prendre conscience qu’on a des facultés qui nous rendent le dessin difficile. Oui je dis bien que ce sont des faculté et non pas des défauts. Tout ce qu’on apprend, notre façon de raisonner fait qu’on perd l’aptitude à simplifier les choses. Alors,  j’ai dit à Lola : « je vais passer du temps avec toi pour t’aider. »

On va reprendre là où ça bloque :

  • Les biais de l’observation que tu vas dépasser.
  • Le raisonnement trop complexe que tu as face aux choses que tu observes.

Et surtout tu vas voir que chaque étape est un jeu. Tu es comme un détective qui doit résoudre une énigme et on va trouver les indices et les repères pour que tout s’éclaircisse. Ce temps, je le prends à chaque fois qu’un de mes élèves (en atelier ou en ligne) ressent ce découragement ou cette frustration de ne pas dépasser cette limite. Ce stade du dessin d’un enfant de 5 ans.

Et cela n’a rien de péjoratif pour un dessin d’un enfant de 5 ans. Ce que cela veut dire c’est « j’aimerais dépasser le stade du dessin symbolique, j’ai mûri et normalement je devrai pouvoir dessiner comme un grand ». Cela tient au développement naturel chez un enfant. Il y a un âge ou la représentation du monde change. Et on voudrait que nos dessins soient fidèles à cette représentation.

Alors il se peut que vous ayez aussi parfois cette petite voix qui vous dit  » pfu ! je dessine vraiment comme un enfant ».

Saisissez votre chance !

Cette chance de ne plus froisser et jeter vos dessins. De ne plus vous décourager quand un sujet qui vous inspire vous donne trop de mal. Cette chance de croquer, esquisser et dessiner tout ce que vous voulez et ressentir de la satisfaction face à vos créations. Et le plus important, la chance de passer des moments de pur plaisir avec juste votre crayon et du papier.

Je vous écris ce mail, juste avant de finir la préparation du web-atelier diffusé en direct aujourd’hui, pour les membres de la formation Voir et Dessiner. C’est un web-atelier interactif qui est ensuite disponible en replay.

Et vous qu’allez-vous faire ?

Jetez ou plutôt posez un œil sur le programme de la méthode Voir et Dessiner : Cliquez ici

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